reseaux sociaux

Autorisation ESTA : le compte des réseaux sociaux demandé aux touristes

Pour se rendre aux Etats-Unis, les touristes doivent remplir un formulaire en ligne leur demandant de renseigner leur nom d’utilisateur sur les réseaux sociaux.

Une nouvelle mesure visant à identifier les menaces potentielles ?

Largement commenté par les médias, les autorités américaines ont modifié le 20 décembre 2016 le formulaire ESTA (Electronic System for Travel Authorization). Dans le cadre du programme d’exemption de Visa, cette procédure en ligne permet aux habitants de 38 pays – dont la France – ne disposant pas de Visa, d’entrer sur le sol américain. Malgré cette exemption, une demande dans le système électronique d’autorisation de voyage (ESTA) est toujours requise. C’est dans ce formulaire qu’a été ajouté la nouvelle requête. Désormais, les touristes devront communiquer le compte de leurs différents réseaux sociaux, dans un souci d’identification de menaces potentielles. L’objectif de cette nouvelle mesure américaine est de repérer les individus ayant des liens plus ou moins directs avec des groupes terroristes. En première mire, l’Etat Islamique.

Le compte des réseaux sociaux demandé aux touristes : la question de la vie privée

Ces nouvelles « informations des médias sociaux » concernent le nom d’utilisateur associé des ressortissants étrangers uniquement. Le mot de passe restera secret et privé, laissant seules les informations rendues publiques accessibles à la douane. Officiellement, les autorités américaines ne contesteront pas l’entrée au pays sur seul motif le refus de dévoiler ces nouvelles informations. Si cette fonction peut paraître inoffensive à première vue, elle pose de réels problèmes. Notamment en matière de respect de la vie privée.

Proposée au mois de juin 2016, cette modification du formulaire ESTA avait fait parler d’elle. Plusieurs organisations activistes telles que l’Internet Association représentant Facebook, Twitter et Google notamment, se sont massivement opposé à cette nouvelle mesure. Aujourd’hui, le souci majeur réside dans le fait que cette nouvelle fonctionnalité pourrait ouvrir d’autres pays à imiter les nouvelles mesures américaines.