Certains pays regardant sur les entrées et sorties de leur territoire exigent des voyageurs qu’ils aient en leur possession un visa, autrement dit une autorisation d’entrer sur le territoire et d’y séjourner pour une durée limitée. Les modalités de chaque visa diffèrent selon les règles du pays concerné, que ce soit au niveau de la durée, du prix, ou du délai. Dans tous les cas, l’obtention d’un visa nécessite une démarche administrative relativement contraignante, et c’est pourquoi les États-Unis, avec pour objectif un allègement des procédures, ont mis en place un Programme d’Exemption de Visa. Destiné aux ressortissants d’un certain nombre de pays listés, le programme permet d’entrer sur le territoire avec une simple autorisation en ligne, l’ESTA. Entre visa et ESTA, quel moyen privilégier lorsque l’on souhaite séjourner aux États-Unis ?
L’ESTA : une éligibilité réservée aux ressortissants des États parties au Programme d’Exemption de Visa
Mis en place depuis 2008 et rendu obligatoire le 12 janvier 2009, le Système électronique d’autorisation de voyage (ESTA) est destiné aux seuls ressortissants ou citoyens des pays participant au Programme d’Exemption de Visa. Les ressortissants de ces 38 pays ne sont pas obligés d’obtenir un visa pour pouvoir voyager aux États-Unis, contrairement aux autres pays. Pour ces derniers, il suffira de remplir un formulaire en ligne disponible sur le site officiel de l’ESTA, géré par le Gouvernement américain, afin d’obtenir l’autorisation.
Notons qu’une autorisation de voyage « ESTA » acceptée n’est pas équivalente à un visa : les critères légaux à remplir pour obtenir ce dernier ne sont pas les mêmes, et un visa est obligatoire pour certaines situations. En revanche, pour les personnes possédant déjà un visa, nul besoin de présenter une demande d’autorisation ESTA : elles pourront se rendre sur le territoire des États-Unis pour les motifs énoncés lors de la demande de visa.
Des démarches plus ou moins lourdes et un écart de prix important
L’obtention d’un visa n’est jamais la partie la plus réjouissante d’un voyage : des démarches lourdes et fastidieuses sont souvent de mise. A cet égard, l’ESTA permet de contourner ces démarches, allant même jusqu’à éviter toute rencontre physique : totalement dématérialisée, la demande d’autorisation « ESTA » s’accomplit via un formulaire disponible sur internet, et l’autorisation est accordée – ou non – dans un délai maximal de 72 heures. L’acceptation est quasiment automatique et environ 99% des demandes obtiennent une réponse positive.
La démarche pour obtenir un visa est en revanche beaucoup plus lourde : elle nécessite de se rendre auprès d’un service consulaire, de prendre rendez-vous et dans la plupart des cas, de procéder à un entretien avec un officier consulaire. A cela se rajoute un délai de traitement plus long que pour l’ESTA et des frais plus élevés.
En effet, une différence de poids concerne le prix de l’ESTA. A cet égard, l’intérêt majeur du Programme d’Exemption de Visa consiste à éviter le prix considérable d’un visa, qui pourrait en rebuter plus d’un. Il ne sera nécessaire de débourser que 59 euros pour obtenir une autorisation « ESTA » via nos services, dont 4 dollars pour les frais de dossier, et 10 dollars pour les frais d’autorisation officiels dès lors que la demande est acceptée. En revanche, le prix d’un visa varie entre 136 et 230 euros selon la catégorie.
Des droits différents entre un visa et une autorisation « ESTA » : délai de validité, durée de séjour
Il ne faut pas confondre les visas et l’ESTA, notamment au regard des droits ouverts par leur obtention. Les différences concernent en premier lieu le délai de validité. En effet, une autorisation « ESTA » est valide pour une durée de deux ans, tandis que le délai de validité d’un visa peut monter jusqu’à 10 ans.
Au-delà du délai de validité, une des limites les plus importantes de l’ESTA concerne la durée de séjour : l’autorisation ne permet de séjourner aux États-Unis que pour une durée maximale de 90 jours. Une telle autorisation n’aura donc d’intérêt que pour les personnes souhaitant effectuer un court voyage aux États-Unis, que ce soit un voyage d’affaire ou un voyage touristique. En revanche, un professionnel engagé sur un projet de 6 mois, ou encore un étudiant parti faire ses études aux États-Unis ne pourra se contenter d’une autorisation « ESTA », et devra opter pour un visa.
Il existe une multitude de visas différents suivant le projet : visa de tourisme, business, emploi, études, ou encore visa immigrant (servant à amorcer une installation définitive) et chacun d’entre eux sont divisés en sous-catégories. A savoir que pour chaque visa, une procédure administrative différente sera nécessaire, avec des conditions plus ou moins contraignantes.
Dans quel cas un visa est-il obligatoire ?
Pour prétendre à une autorisation « ESTA », une condition supplémentaire à la nationalité concerne le passeport : tous les types de passeport ne sont pas acceptés. C’est le cas, en France, des passeports d’urgence ou temporaire. De manière générale, depuis le 1er avril 2016, un passeport électronique est exigé dans le cadre du Programme d’Exemption de Visa. Dans le cas contraire, un visa sera nécessaire.
Un visa sera également de mise pour les personnes ayant fait l’objet d’une mesure de refoulement : ces dernières ne pourront prétendre à une autorisation « ESTA » et devront se tourner vers les services consulaires. De façon générale, en cas de refus d’autorisation « ESTA », le demandeur sera contraint de se tourner vers la procédure d’obtention de visa.
Enfin dernier cas de figure, il n’est pas possible d’entrer sur le territoire des États-Unis par le biais d’un avion privé et avec une simple autorisation « ESTA » : un visa sera également nécessaire.