Le système électronique d’autorisation de voyage a été mis en place dans le but de promouvoir le tourisme aux États-Unis et de faciliter l’entrée sur le territoire pour les citoyens ou ressortissants des pays membres du programme d’exemption de visa. Cependant, les possibilités offertes par l’autorisation ESTA sont limitées, et le voyage, seulement pour tourisme ou affaires, ne peut excéder les 90 jours. Dans le cas contraire, un visa sera nécessaire pour pouvoir prolonger son séjour et envisager d’autres possibilités, comme par exemple y travailler ou y étudier.
L’autorisation ESTA : une durée maximale de 3 mois
Le Système électronique d’autorisation de voyage a été conçu pour faciliter l’accès des voyageurs au territoire des États-Unis, mais en aucun cas pour permettre à la personne de s’y installer et y résider pour une longue période, ou encore y étudier. C’est pourquoi la durée maximale de séjour ne s’élève qu’à 90 jours, autrement dit 3 mois, et pas un jour de plus. Au-delà de ce délai, le voyageur s’expose à des sanctions relativement sévères : expulsion du pays voire même refus automatique de toute demande d’autorisation ESTA à vie. A savoir que les officiers de l’immigration sont réputés pour être intransigeants sur ces délais, ces derniers assimilant tout dépassement à une violation des lois sur l’immigration.
Quelles possibilités pour prolonger son séjour aux États-Unis ?
Il n’existe pas en soi de possibilités pour prolonger son séjour aux États-Unis dans le cadre du programme d’exemption de visa. L’autorisation donne droit à 90 jours maximum, et il n’existe aucun moyen de prolonger cette durée. En revanche, il est toujours possible d’obtenir un visa ou de revenir dans son pays d’origine entre deux voyages.
Diviser son séjour en revenant dans son pays d’origine
Il pourrait être tentant de simplement sortir du territoire des États-Unis, dans un pays limitrophe, et d’y revenir quelques jours plus tard pour remettre à zéro les compteurs de l’autorisation ESTA. Malheureusement les douaniers ne sont pas dupes et le système a été conçu de manière à éviter ce genre de technique. Aussi, le fait de repasser par le Canada, les Bahamas ou autre territoire voisin ne remet pas les compteurs à zéro et il n’est pas possible de revenir aux États-Unis pour une nouvelle durée de 90 jours. Si cette manœuvre peut fonctionner dans certains pays moins pointilleux (comme c’est le cas au Chili, pour lequel voyager une journée en Argentine suffit à prolonger la durée de séjour autorisée…), ce n’est pas le cas aux États-Unis et le voyageur sera vite repéré.
Pour autant l’autorisation est valable pour des entrées multiples, autrement dit elle ne permet pas qu’un seul et unique séjour mais au contraire, plusieurs voyages dans le délai de 2 ans, chacun d’une durée maximale de 90 jours. Mais pour remettre à zéro l’autorisation ESTA et sa durée de 3 mois, il faudra nécessairement revenir dans son pays d’origine. Attention à ne pas repartir de sitôt aux États-Unis au risque d’éveiller la curiosité des officiers de l’immigration : il faut bien montrer qu’il s’agit bien de deux voyages distincts et non d’une feinte pour pouvoir travailler aux États-Unis ou autre. Un séjour de deux ou trois jours dans son pays d’origine ne sera donc pas suffisant.
Se procurer un visa
Tout voyageur souhaitant prolonger son séjour aux États-Unis au-delà de 90 jours ne peut se contenter de son autorisation ESTA et devra nécessairement produire un visa. Cependant, il n’est pas possible de transformer une autorisation ESTA en un visa sur place, il est donc nécessaire de retourner dans le pays d’origine et de formuler une demande de visa. Il existe différents types de visa : visa business, visa de tourisme, visa étudiant, visa immigrant… Chacun d’entre eux étant divisé en plusieurs autres sous-catégories.
Les procédures d’obtention sont différentes selon le type de visa demandé, mais dans tous les cas il faudra se rendre dans un consulat ou une ambassade des États-Unis. Tous les renseignements utiles pour obtenir un visa peuvent être trouvés sur internet, notamment sur les sites officiels des ambassades. La procédure est bien évidemment plus longue que celle de l’autorisation ESTA et les formalités administratives beaucoup plus lourdes, mais le visa permet de séjourner aux États-Unis plus longtemps et bénéficie d’une durée de validité pouvant aller jusqu’à 10 ans. Vous trouverez ici les différences entre l’ESTA et un visa.